« The Devil in France »

Dans son rapport publié en 1941 à New York, Lion Feuchtwanger parle du   « diable en France [qui oppose] une indifférence polie aux souffrances d’autrui ».

Il joue ici sur un proverbe allemand, « Vivre comme Dieu en France », c’est-à-dire comme un coq en pâte. Bien que les autorités françaises compétentes ne soient pas en mesure de ravitailler correctement le camp bondé, elles refusent de répartir les gens dans les communes environnantes. À la négligence s’ajoutent les conditions climatiques au pied des Pyrénées, l’âge disproportionnellement élevé des interné·e·s, leur épuisement après des années d’oppression et un voyage harassant, de même que le désespoir suscité par leur captivité. C’est avant tout grâce à l’aide des organisations caritatives et des familles qu’une plus grosse catastrophe peut, dans un premier temps, être évitée.

© Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine, F/7/15104 Dossier 2, rapport 2
Rapport de l’inspecteur André Jean Faure, 10.11.1941

Les échos critiques dans la presse étrangère incitent le régime de Vichy à mandater André Jean Faure pour mener une inspection du camp de Gurs. Le rapport qu’il rend fin 1941 enjolive la situation. Il y joint des photos mettant en scène des infirmeries propres et rangées, à moitié vides et dotées d’un personnel suffisant.

Dans un rapport qu’il envoie après son émigration aux États-Unis au Central Jewish Information Office à Londres, un médecin inconnu analyse les conséquences dramatiques des conditions de vie au camp de Gurs. Bien qu’il emploie des termes typiques de l’époque comme Rassejuden (litt. « Juifs de par la race »), son récit constitue un document de première main sur l’état de santé des interné·e·s.<br />
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Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
© Wiener Library, London, 056-EA-1108. P.III.H. No.575
Dans un rapport qu’il envoie après son émigration aux États-Unis au Central Jewish Information Office à Londres, un médecin inconnu analyse les conséquences dramatiques des conditions de vie au camp de Gurs. Bien qu’il emploie des termes typiques de l’époque comme Rassejuden (litt. « Juifs de par la race »), son récit constitue un document de première main sur l’état de santé des interné·e·s.

Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
© Wiener Library, London, 056-EA-1108. P.III.H. No.575
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
© Wiener Library, London, 056-EA-1108. P.III.H. No.575
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
© Wiener Library, London, 056-EA-1108. P.III.H. No.575
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
© Wiener Library, London, 056-EA-1108. P.III.H. No.575
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941
© Wiener Library, London, 056-EA-1108. P.III.H. No.575
Rapport d’un médecin sur la « Situation sanitaire et alimentaire des internés du camp de Gurs », mars 1941