La déportation et ses conséquences

Alors que les arrestations sont souvent photographiées, on ne possède aucune image de la montée à bord des trains. Les survivant·e·s parlent de « vieux wagons français ».

Probablement sept trains venant du pays de Bade sont réunis à Fribourg-en-Brisgau. Ils traversent ensuite le Rhin sur le pont de Breisach, sont acheminés vers Mulhouse et poursuivent leur route en direction de Belfort et Dijon. Là, ils retrouvent les deux trains venant du Gau de Sarre-Palatinat et passés par la commune frontalière de Forbach, où les ont rejoint les déporté·e·s venant de Sarre et rassemblés à Sarrebruck, non loin de la frontière. Ce sont donc neuf trains qui franchissent la ligne de démarcation à Chalon-sur-Saône et se dirigent vers Oloron-Sainte-Marie via Toulouse en zone non occupée. Ils parcourent une distance de plus de 1 500 kilomètres. À l’issue de trois à quatre jours de transport, les déporté·e·s arrivent épuisés et sont conduits dans le camp de Gurs.

Nach der geglückten Flucht über Lissabon in die USA verfasste Carola Loeb für ihre Kinder und Enkelkinder diesen Bericht. Darin beschreibt sie ausführlich das Verhalten ihrer deutschen Nachbar*innen, der „kleinen Hitlers“ und der „guten Menschen“. Auch die Zugfahrt in Waggons ohne Toiletten dokumentierte sie sehr genau, wo sie wann etwas zu essen und zu trinken kaufen und sich waschen konnten.<br />
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Ausschnitt eines Berichts von Carola Loeb, 13.10.1941
© Original im Privatbesitz von Ruth Külbs, Kopie im Besitz von Bernhard Kukatzki, S. 1
Nach der geglückten Flucht über Lissabon in die USA verfasste Carola Loeb für ihre Kinder und Enkelkinder diesen Bericht. Darin beschreibt sie ausführlich das Verhalten ihrer deutschen Nachbar*innen, der „kleinen Hitlers“ und der „guten Menschen“. Auch die Zugfahrt in Waggons ohne Toiletten dokumentierte sie sehr genau, wo sie wann etwas zu essen und zu trinken kaufen und sich waschen konnten.

Ausschnitt eines Berichts von Carola Loeb, 13.10.1941
© Stadtarchiv Lörrach, 2.43.7
Foto eines unbekannten Fotografen (mglw. Gustav Kühner), 1940

Après les pogroms de novembre 1938, le régime nazi cherche à s’emparer des biens des Juives et Juifs, dont la fortune n’est évidemment pas supérieure à celle du reste de la population allemande. Les réquisitions
doivent notamment servir à assainir des dépenses publiques hors de contrôle. En maint endroit, « les camarades du peuple » se lancent après la déportation dans une « chasse aux bonnes affaires ». Cette photo
est extraite d’une série de photographies prises à Lörrach qui témoigne de l’affluence aux enchères publiques.

Walter Wassermann, « demi-Juif » aux termes des lois de Nuremberg, est astreint au travail forcé à partir de ses 14 ans. À l’inverse de ses grands-parents juifs, il n’est pas expulsé en octobre 1940. Le 13 février 1945, soit trois mois avant la fin de la guerre, Wassermann est déporté à Theresienstadt. Après la Libération, il revient à Mannheim. Ce n’est que 60 ans après la fin de la guerre qu’il commence à témoigner de l’histoire de
sa famille. Il disparaît en 2014.