Guerre, frontières et expulsions

L’intention des nazi·e·s est de remplacer l’ordre européen mis en place après la Première Guerre mondiale pour créer en Europe un grand empire colonial placé sous le signe du racisme. Les succès militaires ouvrent la voie à des expulsions brutales qui s’accompagnent dès le départ de meurtres. L’Est de l’Europe est le point de mire du régime nazi – et l’épicentre de la violence.

Dans les milieux académiques, des « chercheurs sur l’Ouest » autoproclamés élaborent une stratégie qui prévoit de diviser la France. La Wehrmacht envahit la France le 10 mai 1940. Six semaines plus tard, la convention d’armistice est signée. Elle stipule la division de la France entre une zone occupée et non occupée. Le gouvernement français décide de s’installer à Vichy.

Les projets pour la France répondent à de froides considérations militaires et stratégiques à l’échelle européenne, allant de la coopération à la collaboration et à l’annexion, de l’occupation à la terreur.

© Landesarchiv Speyer, W 1, Nr. 1257
Organisations- und Verwaltungskarte des Reise- und Verkehrsverlages Stuttgart, 1943

Les Gaue (districts) sont les divisions administratives régionales du parti nazi, le NSDAP. Le Gau Westmark (Sarre-Palatinat jusqu’en 1940) couvre à l’origine le territoire du Palatinat puis s’étend à la Sarre après le plébiscite de 1935 et de facto à la Lorraine à partir de 1940.

© Der Führer
„1600 Flüchtlinge aus Südfrankreich in Karlsruhe“, 10.7.1940

Après la victoire de juin 1940, la population juive d’Alsace et de Lorraine, de même que celle du Luxembourg, est expulsée vers le sud de la France. Par ailleurs, des ressortissant·e·s d’Allemagne se trouvant dans cette région sont rapatriés au sein du Reich. Il s’agit en partie de gens que le gouvernement français a emprisonnés au début de la guerre à titre « d’étrangers ennemis » – y compris dans le camp de Gurs. Le quotidien nazi Der Führer souligne le « traitement inhumain » que les autorités françaises ont réservé à ces personnes « libérées par la SS allemande ». Tiré à plus de 80 000 exemplaires à Karlsruhe, le journal est dirigé par le Gauleiter (chef du Gau) de Bade, Robert Wagner, qui initie quelques mois plus tard la déportation vers Gurs.

Kurz vor der Deportation nach Gurs erhielten die Polizeibeamten ausführliche Instruktionen. Offenbar wurden im Zuge der Verhaftungen tätliche Übergriffe befürchtet. Daher gab es die Anweisung, die Jüdinnen und Juden „korrekt“ zu behandeln. Detailliert wurde auch aufgeführt, wie die Beamten die Hinterlassenschaften der Verschleppten sichern sollten. So wollte das NS-Regime sicherstellen, dass das Raubgut vollständig dem Staat zukommt. Da es im Gau Westmark immer wieder zu Unregelmäßigkeiten kam, wurde im Mai 1941 die Reichsfinanzverwaltung für alle zukünftigen Deportationen mit dem Vermögensentzug beauftragt.<br />
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Geheime Anweisungen für die bei der Deportation eingesetzten Beamten, 21.10.1940
© Landesarchiv Speyer, T 104, Nr. 672, Bl. 189
Kurz vor der Deportation nach Gurs erhielten die Polizeibeamten ausführliche Instruktionen. Offenbar wurden im Zuge der Verhaftungen tätliche Übergriffe befürchtet. Daher gab es die Anweisung, die Jüdinnen und Juden „korrekt“ zu behandeln. Detailliert wurde auch aufgeführt, wie die Beamten die Hinterlassenschaften der Verschleppten sichern sollten. So wollte das NS-Regime sicherstellen, dass das Raubgut vollständig dem Staat zukommt. Da es im Gau Westmark immer wieder zu Unregelmäßigkeiten kam, wurde im Mai 1941 die Reichsfinanzverwaltung für alle zukünftigen Deportationen mit dem Vermögensentzug beauftragt.

Geheime Anweisungen für die bei der Deportation eingesetzten Beamten, 21.10.1940
Geheime Anweisungen für die bei der Deportation eingesetzten Beamten, 21.10.1940
© Landesarchiv Speyer, T 104, Nr. 672, Bl. 189
Geheime Anweisungen für die bei der Deportation eingesetzten Beamten, 21.10.1940
Geheime Anweisungen für die bei der Deportation eingesetzten Beamten, 21.10.1940
© Landesarchiv Speyer, T 104, Nr. 672, Bl. 189
Geheime Anweisungen für die bei der Deportation eingesetzten Beamten, 21.10.1940
© Privatbesitz
Zeichnung von Helmut Friedrich Fröhner

Les conquêtes de la Wehrmacht sont accueillies avec enthousiasme par un grand nombre d’Allemand·e·s. Elles intègrent vite les programmes et manuels scolaires et exaltent l’imagination des enfants – on voit ici le dessin d’un écolier stuttgartois de huit ans, Helmut Friedrich Fröhner.